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Chacun sa boite et tous prêts à être habillés!
Sheila et son "Sifflet des copains": attention, il reste dans la tête.
Ces photographies très mode de Mily par BillyBoy* datent de 1989.
"Regent Street" et "Tweed"
"Jeunesse" et "Sans façon"
"Jardinage" et "Insouciance"
Au bowling, au tennis ou au karting Mily garde ses escarpins: quelle coquette!
"Karting et "Amazone"
"Amazone": au moins Mily de fait pas du cheval en escarpins!
...et c'est reparti pour un petit tour en escarpins sur le sable dans sa ravissante robe "CAPRI, c'est (pas encore) fini", comme le chantait Hervé Villard en 1965.
Mily eut même son porte-clefs...
Mily, Jacky et Baby....
Mily et ses proches - son fiancé Jacky et sa soeur Baby - étaient de simples poupées en vinyl. Mily avait un visage que l'on pourrait définir comme "caractère", avec des traits plutôt prononcés pour une poupée de mode: des sourcils épilés finement tracés, des yeux plutôt étroits et des lèvres à la Elsa Martinelli ourlés d'un énigmatique sourire. Ils étaient peints à la main et ont plutôt bien passé l'épreuve du temps. Ses cheveux implantés ont été déclinés en plusieurs nuances de blond cendré,à blond doré, au blond très clair, mais aussi en noir bleuté, rouge henné, marron chocolat et bruns, avec des coiffures dans le style mis à a mode par Alexandre de Paris: queue de cheval, choucroute, avec rouleaux , et plus tard la coupe longue et raide de Françoise Hardy avec un petit rouleau au bout et une raie. Mais avant cela, tout comme sa petite soeur Baby, elle n'échappa pas pour autant aux couettes à la Sheila qui chantait à tue-tête "La petite fille de français moyen" et "Le sifflet des copains", à qui Baby ressemblait étrangement, surtout avec sa corde à sauter!
La première Mily eut des bras et des jambes rigides, reliés par d'épais élastiques. Mais si Mily était une poupée bon-marché -les fabricants français de poupées de modes ne semblaient pas concernés par la compétitivité inventive qui caractérisait à la même époque les compagnies américaines, lesquelles proposaient chaque année de nouvelles innovations aussi sophistiquées que coûteuses en recherche- elle eut cependant une taille articulée bien avant Barbie “Twist ‘n’ Turn”.
Jacky a comme une ressemblance avec Jean Claude Pascal et Claude François. Mily et Baby sont: couettes, couettes, couettes comme le jour!
Gégé "Haute couture"
Dans l'ensemble, la qualité de Mily, bien qu'acceptable, ne tenait pas la comparaison avec la qualité de certaines poupées équivalentes venant du Japon. Sa garde-robe, cependant, était tout à fait remarquable et de bonne qualité, ce qui est somme toute plutôt normal puisque son pays d'origine, la France, était un leader dans ce domaine. Tous les vêtements venaient avec leur label ”Gégé Haute Couture”, un petit rectangle de satin blanc avec inscription en rouge. De nombreuses tenues étaient finies à la main pour les détails: la compagnie Gégé était petite et une grande partie du travail était faite manuellement. C'était une entreprise familiale, qui faisait et assurait toutes les étapes, de la création des tenues et des accessoires à leur emballage. Pas de Made in China alors! En fait, malgré la sophistication de sa garde-robe, il y avait un je-ne-sais-quoi de naïf et provincial dans la façon dont Gégé présentait sa production de poupées, un aspect qui n'était pas intentionnel mais qui est une grande partie du charme et de la personalité de Mily.
Les tissus utilisés par l'entreprise avaient ceci de remarquable qu'ils étaient parfaitement à l'échelle et extrêmement variés. On y comptait des tweeds, du daim, de la soie, de la rayonne, beaucoup de dentelle de fabrication machine, dont de la Valenciennes, Chantilly, St Gall, de la broderie anglaise, et le tout dans des combinaisons de couleurs attrayantes et de jolis modèles. Un exemple parmi tant d'autres de la qualité des tissus Gégé est le modèle "Regent Street", une des premières tenues de Mily, faite en authentique tartan écossais. Une autre tenue, un superbe manteau ligne trapèze, était en tweed poivre et sel et s'appelait à juste titre "Tweed". Il était visiblement inspiré du modèle du même style de Christian Dior et était une vraie petite merveille miniature.
Quelques tenues de Mily première et deuxième époque.
Les colifichets de Mily
Un autre aspect de l'affriolante garde-robe de Mily était la variété et la qualité des accessoires conçus pour elle par Gégé. Ils produisirent une série d'accessoires appelés"Les colifichets de Mily". Le mot colifichet, si français et aujourd'hui un tantinet désuet, évoque à lui seul un monde de raffinement féminin, fait de coquetterie et d'imagination. Il annonçait aussi que Mily avait un sens du détail et de la mode très aiguisé. Parmi ces colifichets, par exemple, on trouvait un ensemble de lingerie composé d'un soutien-gorge et d'une culotte bordés en baptiste de coton bordé de dentelle avec des petits rubans bleus. Le décolleté était orné de petites fleurs bleues (des myosotis?), tout à fait charmants de modestie mutine.
Même les chapeaux de Mily, eux aussi inspirés de la haute couture, avaient un air de fraîcheur, de jeunesse: à la pointe du chic, ils étaient eux aussi très bien réalisés. On en trouvait de toutes formes et couleurs, tout à fait cône 4eux que les modèles portaient dans ELLE, MARIE-CLAIRE, MODE & TRAVAUX et même VOGUE. Quant à Jacky, il avait même un paquet de Gitanes et une bouteille de whisky -détails très Françoise Sagan- sans oublier une paire et des lunettes style écaille! On sourit en songeant que l'équivalent pour le Ken de Barbie eût été impensable à l'époque et encore plus aujourd'hui!
Les Colifichets de Mily sont très variés; le graphisme des boites marque toutes la différence entre le début des années 60 et celui des années 70.
En escarpins à la gym comme à la plage, c'est tout Mily!
"Jeunesse" et "Insouciance"
Mily s'habillait comme les mannequins des magazine de mode des années 60, dont elle avait la silhouette. Mais, cette plastique (sans jeu de mots), n'était pas un effet du hasard: à en croire les confidences de Mily dans son fameux "journal". elle écrivait: " Ce matin, j'ai fait ma gymnastique comme d'habitude et je ne me suis jamais sentie aussi souple…". Son journal était illustré et cette activité était illustrée en divers poses, mise en forme que Mily effectuait… en talons aiguilles bien sur! Même Barbie, dans sa tenue d'aérobic appelée "Shape-Ups". Même Barbie, avec sa tenue de gym appelée "Shape-Ups" de 1970ne se lança pas dans de telles poses d'aérobic sophistiquées, avec en plus, des jambes droites et des mules!
Comme Barbie, Mily avait une robe pour chaque occasion. Quand Mily allait au lycée, elle pouvait choisir entre "Jeunesse" ou bien "Sans-façon". La tenue "Jeunesse" se composait d'une jupe à motif quadrillé noir sur blanc, d'un haut noir à manches courtes avec un effet de large échancrure en tissu rouge, le tout accessoirisé par un pendentif doré représentant un trèfle à quatre feuilles: c'était souvent le cas avec de nombreuses tenues ornées de bijoux très réalistes. "Jeunesse" et bien d'autres tenues étaient portées avec des escarpins de style mule similaires à ceux de Barbie, mais de meilleure qualité, en plastique plus dur avec un bord torsadé. La tenue "Sans-façon" consistait en une jupe en tissu écossais rouge et noir et une blouse rouge à manches longues. Elle venait avec des lunettes à monture noire, des escarpins blancs et un téléphone vert!
Pour les événements comme les fiançailles, il y avait bien entendu la tenue "Fiançailles", un joli ensemble en dentelle et satin. La robe, qui rappelait un modèle de Pierre Balmain, était à manches courtes, en satin rose brillant ornée de dentelle de Valenciennes. Une robe en nylon plissé avec la taille Empire, le tout n rose bobos, beaucoup d'allure!
Pour des soirées moins habillées, Mily portait "Insouciance", un fourreau sans manche et col monté, une invention de Balenciaga et Givenchy adoptée au prêt à porter. Il était en lin bleu ciel et se portait avec des escarpins blancs. "Toquade", un autre fourreau similaire, étai la tenue idéale pour un après-midi de shopping. Elle était en crochet blanc avec une sous-robe rose. Ses accessoires comprenaient un collier de perles, une pochette blanche, des escarpins et un ruban pour les cheveux. Il y avait aussi "Jardinage", une tenue décontractée, pour se reposer du shopping au jardin: des jeans avec un plaid, une chemise à manches longues non cintrée, avec un râteau en plastique vert comme accessoire. De façon curieuse, la tenue venait avec une paire d'escarpins noirs, ce qui nous rappelle qu'à l'époque, Gégé - comme la plupart des fabricants de poupées mannequins - n'apportait pas la plus grande attention à coordonner les chaussures aux tenues: on peut aussi remarquer ce détail avec la tenue "Karting" - une paire de shorts bermuda avec une casquette assortie et une blouse imprimée nouée à la taille. Décidément, Mily faisait tout en escarpins, quelle coquette!
Mais il y a toujours une exception qui confirme la règle et elle se trouve bien illustrée par l'étonnante tenue d'équitation nommée "Amazone", comprenant des jophurs, une cravache, une ravissante veste cintrée en vrai daim sur un pull rouge à col roulé et…des bottes de plastique noires. Ouf!
Mily dans sa jolie robe "Fiançailles" serait-elle un peu pompette? Jacky la regarde d'un air inquiet....
Plus tard, les bottes furent attribuées à de nombreuses tenues...
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